Expédition en terres inhospitalières (octobre 2009)

   Nous avions quitté depuis plusieurs lieux déjà notre territoire lorsque nous avons rencontré une tribu ennemi  plus belliqueuse et mieux armée... Après nous être acquitté d'un droit de passage (une ceinture wampum en signe de paix), nous avons tout de même décidé de quitter le sentier, afin de pouvoir évoluer dans cette forêt en toute sécurité, sans avoir à être "rackettés" tous les cent pas.
Ainsi, nous avons parcouru les 700 mètres de dénivelé sur cinq heures de marche, à flanc de montagne avec armes et bagages, dans l'humus, les roches, et les feuilles humides qui sont autant de pièges. Durant cette marche forcée, aucune âme qui vive ; ni alliés, ni ennemis. Seuls les cerfs avaient emprunté cette descente vertigineuse.
   Nous avons repéré une zone sur laquelle nous pouvions improviser un bivouac avant la tombée de la nuit. Notre pérégrination aura été perturbée par un sens très aléatoire de la topographie de notre pisteur et une météo exécrable qui aura sollicité les limites du matériel et des organismes.
   La nuit fut grandement arrosée d'une pluie incessante et le tambourinage des gouttes sur les toiles rythmèrent les ronflements.
Au matin, alors que les brumes s'accrochaient encore aux cimes des sapins, les têtes émergèrent des bivouacs sommaires.
   La pluie, toujours présente, nous incita à regagner le fort de traite, ou nous ferons notre hivernage dans l'attente d'une meilleure saison et la reprise de la chasse.

 

Fin