La Petite Guerre (mai 2017)
La saison neigeuse s’en est allée. Le vent chante dans les branches des grands arbres, et le soleil fait briller les mille perles de rosée recueillie dans l'écrin d'une nature environnante hostile. La douceur est printanière, cela incite notre parti de guerre à retourner sur les anciennes terres du Clan, dans le but d’y mener la petite guerre aux Anglois.
Pour cette occasion, des paires de mocassins neufs sont confectionnées. Nous serons quelques Iroquois et Abénakis à nous mettre en route, laissant le village sous bonne garde, en espérant retrouver nos proches à la lune suivante.
Nous étions arrivés à la Clairière de la Pierre Debout un jour auparavant. Nous avions monté les wigwams, puis trois pisteurs étaient partis, sans tarder, chercher des traces ennemies. Du haut des falaises abruptes, ils avaient pu repérer un petit groupe de miliciens alliés du Roy George.
Fort de ces renseignements, nous quittons le camp pour tenter de leur tendre une embuscade. Bien camouflés dans la végétation, nous faisons cracher le feu de nos fusils à leur passage. S’en suit un féroce corps à corps. Le combat achevé, nous prélevons les chevelures de nos ennemis et, comme nous avons coutume de le faire, nous les raclons, les fixons sur un cerceau de bois et en peignons la peau en rouge. Nous rentrons ensuite au bivouac avec nos trophées attachés au bout de longues perches. A l’approche de nos wigwams, brandissant fièrement nos prises, nous poussons autant de cris que nous ramenons de chevelures. Ce succès donne lieu à un festin accompagné de danses et de chants résonnant jusque tard dans la nuit étoilée.
La vie du camp s’organise, les jours suivants, autour de veillées festives, de bons repas et de jeux, entrecoupés de plusieurs raids qui se révèleront infructueux. Puis, satisfaits de nos faits de guerre, nous décidons d’aller présenter les chevelures à Onontio, qui nous offrira pour chacune d’elle la valeur de trente livres de marchandise.
Fabrication d'un arc :
Couture d'un pull-over short :
Sur un tronc de bouleau, Welji Managwôn prélève l'écorce qui servira à confectionner des contenants :
Oneracha torréfie du café :
Les trois pisteurs s'apprêtent à partir à la recherche de traces ennemies :
Où sont les pisteurs ?
Par cette forte chaleur, le torrent rafraîchit les guerriers avant l'ascension des falaises abruptes :
Le haut des falaises offre un point de vue stratégique :
"Là-bas ! Des miliciens anglois !"