Le pic du loup (novembre 2011)

   Le jour se lève et cette nouvelle matinée de novembre promet d'être belle. C'est une chance, car aujourd'hui une partie du Clan doit accompagner des amis français jusqu'au lointain Col traversant la Montagne Sacrée.
   Le périple s'annonce difficile car le passage monte sérieusement et un violent vent de face ne facilite pas l'ascension. Les roches meurtrissent les pieds ; les genoux sont mis à rude épreuve par le poids des sacs et des claies de portage. Après trois ou quatre heures de marche, la journée est déjà bien avancée et nous décidons de faire une pause afin de reprendre des forces avec une collation.
   Le groupe se remet en marche, la montée jusqu'au Bois des Champignons à Feu est ardue, mais nous devons atteindre ce promontoire avant la nuit (c'est le seul endroit ou nous pourrons bivouaquer à l'abri du vent). Arrivés sur le site, chacun s'affaire à installer son abri, puis nous ramassons le bois mort qui alimentera le feu de la veillée. Cette dernière fut très courte, tant nous étions fourbus de notre journée.
   La nuit, dont le calme n'est perturbé que par le hurlement des chouettes, est très froide. Le disque argenté de la pleine lune éclaire merveilleusement les abris de toile sommaires.

   Le lendemain, un timide soleil éclaire le flanc des montagnes. Dans le lointain, on peut déjà apercevoir le Pic du Loup. Trois membres du Clan restent sur place pour garder le campement, alors que le reste du groupe se met en marche pour le Col. Arrivé au pied du Pic, le groupe avance sur le Col ; des traces attirent notre attention. Nous découvrons de nombreuses empreintes de pas ; ce sont  celles d'un parti de guerre iroquois. Devant le danger trop grand et le peu de poudre restant dans nos cornes, nous préférons jouer la prudence et décidons de rejoindre à travers bois le campement. Nous plions le camp et, par sécurité, effaçons toutes traces de notre passage. Nous repartons avec nos amis français pour rejoindre notre village.

 

Fin