La Nation Abénakis d'Hier
Les Origines
Abénaquis, Abénakis ou Abnakis : vient de Wabun (la lumière) et a'ki (la terre): "ceux de la terre du levant".
La Nation Abénaki regroupes les : Penobscot, Kennebec, Arosaguntacook, Pigwacket, Arsigantegok, Missisquoi, Cowasuck, Sokoki, Pennacook.
Les Abnakis sont originaires de l'Acadie, qui s'appelle, maintenant, la Nouvelle-Ecosse. "La Nouvelle-Ecosse est une presqu'île montagneuse et boisée, située au Sud de l'embouchure du St-Laurent et à l'Est de Québec. Mais, à la fin du 17ème siècle, l'Acadie française comprenait des territoires beaucoup plus étendus, allant depuis le Cap de Gaspé, et l'embouchure du grand fleuve canadien, jusqu'à la région, alors contestée entre les colonies françaises et anglaises arrosée par les rivières Penobscot, St-George et Quimibiqui ,qui est, actuellement située dans l'Etat du Maine, aux Etats-Unis." Cf: Une figure légendaire de l'histoire Acadienne: le Baron de St-Castin, par Robert Le Blant.
Vocabulaire abnaki lié à la géographie du Canada
Cf: "Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours", par l'abbé J.A.Maurault. 1866
Pentagoët : "Endroit ou il y a des rapides".
Penobscot : "Pays couvert de pierres".
Kennebec : "Rivière qui conduit au lac".
Arostook : "Rivière dont le lit renferme du clinquant".
Pemaquid : "La terre qui continue".
Valeurs Guerrieres des Abénaquis
Extraits de: Histoire et déscription générale de la Nouvelle-France avec le Journal historique d'un voyage fait par ordre du Roi dans l'Amérique Séptentrionnale, par le Père Pierre.François-Xavier de Charlevoix, de la Compagnie de Jésus. Tome 1. 1688.
"De tous nos Alliés, les seuls, que nos Ennemis craignoient, ou desesperoient de gagner, étoient les Abénaquis, lesquels de leur côté ne se soucioient pas beaucoup qu'on les comprit dans les Traités de paix ou de trève."
Extraits du Journal d'un Voyage fait par ordre du Roi dans l'Amérique Séptentrionnale, adressé à Madame la Duchesse De Les Diguieres par le Père Pierre.François-Xavier de Charlevoix, de la Compagnie de Jésus. Tome 3. 1721
"On peut dire même qu'il n'en est aucun dans cette partie de l'Amérique, à laquelle il n'en ait coûté beaucoup de ce qu'on a forcé les Iroquois à prendre les Armes, et je ne connais dans tout le Canada, que les Abénaquis, qu'ils n'ont osé inquiéter chez eux."
"Ces sauvages font les meilleurs partisans du Pays, et toujours disposés à faire des courses dans la Nouvelle Angleterre, ou leur nom seul a souvent jetté l'épouvante jusque dans Baston."
"(...) mais quand il faut se battre, ils le font en lions, et la vue de leur sang, ne fait qu'augmenter leur force et leur courage. Ils se sont trouvé plusieurs fois dans l'action avec nos Braves, qui leur ont vu faire des choses presqu'incroyables.Un missionnaire ayant accompagné des Abénbaquis dans une expédition contre la Nouvelle Angleterre, et scachant qu' un grand parti d'Anglois les poursuivoit dans leur retraite, fit tout ce qu'il put pour les encourager à faire diligence:il n'y gagna rien; toute la réponse, qu'il en reçut, fut qu'ils ne craignoient point ces gens-là. Les Anglois parurent enfin, et ils étoient pour le moins vingt contre un. Les sauvages, sans s'étonner, mirent d'abord leur Père en sureté, puis allèrent attendre de pied ferme l'Ennemi, dans une campagne, ou il n'y avoit que des fourches d'Arbres. Le combat dura presque tout le jour; les Abénaquis ne perdirent pas un Homme, et mirent en fuite les Anglois, après avoir couvert de morts le champ de bataille. C'est du Missionnaire même (a), que je tiens ce fait". (a) le Père Vincent Bigot.